[KOW] Campagne narrative 2019 - Acte V (partie 4)

Nous avions quitté le prince Uther témoin de l'assaut lancé par Cendres, la reine varangurs, contre un dragon elfes noirs. Il est temps de savoir ce qu'il est advenu! Sans plus attendre, la suite du rapport de bataille :

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Agitant sa lourde hache, Cendres s’écria : « Voilà une créature qui abreuvera ma faucheuse ! »

D’un sourire carnassier elle se précipita à toute allure, dépassant ses loups des neiges, et longeant les murailles de la tour de garde dont la garnison gisait là depuis plusieurs jours. Elle prit appuis sur le piton rocheux et bondit en avant, sa hache brandie haut dans le ciel. D’un terrible coup elle fendit les airs. Le dragon eut tout juste le temps d’esquiver le coup avec une de ses cornes. Celle-ci gisait au pied de la reine varangurs, coupée net.

Du haut de sa monture, un elfe au regard plein de mépris la toisait du regard. « Misérable ! Pensais tu qu’une simple firbrinn pouvait s’attaquer à un Khaladh ! Vous autre n’êtes bons qu’à nous servir d’esclaves et de divertissement ! Crève firbrinn ! ». Eperonnant le dragon, il plongea sa lance en direction du cœur de Cendres. Celle-ci l’esquiva d’une roulade sur le côté et décocha un nouveau coup de sa faucheuse en direction du flanc de la bête. Mais l’aelfe était un cavalier hors pair si bien qu’il fit bondir son dragon en arrière. Alors que Cendres était déséquilibrée par le coup qu’elle venait de porter dans le vide, le dragon la percuta avec sa queue serpentine, l’envoyant rouler plusieurs mêtres plus loin. La reine barbare eut à peine le temps de se relever que le dragon était déjà sur elle. Elle parra un premier coup de griffe et sauta juste à temps pour éviter d’être engloutie dans la gueule du monstre. Malheureusement elle ne vit pas la lance qui lui déchira le flanc.

Malgré sa profonde blessure, Cendres se releva en s’appuyant sur la parroi rocheuse derrière elle. Du sang s’écoulait à flots de sa blessure, se répendant au sol telle une marre vermeille. Le vent s’engouffra dans ses cheveux, et elle sut que Koorgann la rappelait à lui. Les yeux fermés, une sensation d’apaisement l’envahie. Elle se redressa de tout son être, fière, un léger sourire aux lèvres. C’était la fin.

Lorsqu’elle rouvrit les yeux, le guerrier elfe noir était déjà sur elle. D’un mouvement fluide elle lui envoya sa dague qui transperça son œil, le faisant vider ses étriers. Les mains toujours crispées sur les rênes, sa chute déséquilibra le dragon qui fut contraint de tourner le flanc. La tension des rênes induite par le cavalier pendu dans le vide avait exercée une force brusque sur le harnais maintenant les naseaux poussant la bête à se tordre le coup à l’opposé de la reine barbare. Cendres profita de cette ouverture pour plonger sa hache dans le thorax du dragon, tranchant son coeur de cette ultime attaque. Dans un râle abominable, la créature s’effondra, ensevelissant l’humaine par la même occasion.

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Les combats faisaient rage de toute part, semant leur lot de mort et de destruction. Les défenseurs de Barak Varn avaient réussi à repousser tant bien que mal les forces du dieu Cauchemars. Celui-ci semblait toujours étrangement passif, immobile, comme absorbé par d’autres événements. Ses forces s’étiolaient sans qu’il ne semble vouloir y réagir. Pour autant elles contineuaient de rendre coup pour coup, et elles engluaient leurs ennemis dans d’interminables corps à corps.

Ainsi la progression de la cavalerie naine avait été stoppée dans les ruines des faubourgs toujours en proie aux flammes. Des hordes de spectres tenaient à bonne distance les guerriers varangurs. Les trolls des neiges étaient sortis exsangue de leur combat avec les bouchers. Les alliers elfes noirs n’étaient pas en reste.

La cavalerie aelfe continuait à repousser la cavalerie varangur tandis que l’hydre bloquait la horde de piquiers nains, génant par la même occasion les manœuvres du corps de gardes, l’élite des guerriers nains lourdement protégé.

La ligne de front restait pourtant très fragile, et le rapport de force s’inversa brusquement.

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Hellara sentait que les événements lui échappaient. Contre toutes attentes son armée se disloquait face à la brutalité des varangurs. Ses plus puissantes bêtes avaient été abattues et ses lignes commençaient à être prises en tenaille. Le Dieu Cauchemars ne semblait pas vouloir lui porter assistance et se contentait de pousser en avant ses hordes de monstres.  Depuis le début de la bataille elle avait remarqué que celui-ci était presque absent, sa conscience évadée en un autre lieu comme s’il menait un autre combat, ailleurs.

Elle comprit dès lors que tout était perdu. Il fallait qu’elle s’échappe si elle voulait avoir une chance de survivre. Alors qu’elle entonnait les premiers mots de pouvoirs de son incantation, sa concentration fut subitement rompue par les hurlements de terreur de la horde de lanciers Elfes à sa gauche. La créature des abysses venait de les charger et décimait leurs rangs.

Traitrise … ce qu’elle redoutait était advenu. Alors qu’elle redoublait d’efforts pour reprendre son incantation, une douleur fulgurante la traversa de part en part tandis qu’une lame d’obsidienne dépassait de son torse. Un murmure s’échappa de la bouche de la créature qui venait de l’attaquer. « Pour Deep Water » furent les derniers mots qu’entendirent Hellara tandis que la vie s’échappait d’elle et qu’un voile d’obscurité éternelle obscurcissait ses pupilles. D’aucun dirent que le pendentif que portait toujours Hellara ne fut jamais plus scintillant que lorsque la dernière étincelle de vie la quitta.

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Les troupes du dieu cauchemars s’étaient retournées contre leurs alliés Elfes Noirs. Idenoth avait dû agir précipitamment, pour gagner un peu de temps et maintenir son enveloppe physique un peu plus longtemps. Il lui fallait récupérer au plus vite le sang des rois, et Hellara était la victime la plus proche. Il lui fallait désormais prendre le sang du prince Uther pour contrer le sortilège de conjuration qu’était en train de lancer Marlin Blanchebarbe dans le royaume  éthéré.

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« Viens gouter de mon gourdin verm … » Idenoth écrasa négligemment le nain qui lui faisait face sans que celui-ci n’ait eu le temps de terminer sa harangue. Ne restait de lui qu’un amas de poils roux et un surcot taché de sang. Les miliciens qui l’accompagnaient tournèrent les talons sans demander leur reste. Dans leur inconscience, ils avaient cru pouvoir défier une déesse, mais leur condition de mortels en guenille les avait rattrapés.

D’une simple pensée, le dieu cauchemars se projeta à nouveau dans son domaine. Une bataille inédite y faisait rage. Pour la toute première fois un étranger avait pénétré le plan éthéré et s’attaquait à Elle. Malgré toute sa puissance, Idenoth était démunie face à celui qu’Il pensait avoir dupé. Grâce au pacte de sang qui avait été passé près d’un cycle plus tôt entre le dieu et le mortel, Marlin Blanchebarbe était immunisé à la magie du seigneur des cauchemars. Le pouvoir de l’un était diminué tandis que le pouvoir de l’autre s’était vu renforcé.

Le mage nain quant à lui reformait, maillon par maillon la chaîne qui avait retenu Idenoth pendant des siècles. Bientôt il serait en mesure d’enchaîner de nouveau la déesse déchue dans son domaine, sauvant par la même occasion le monde des mortels de son emprise.

Rageant et pestant, Idenoth savait que sa seule chance résidait dorénavant dans sa capacité à absorber le sang du prince Uther. Sa conscience retourna au cœur des combats qui se déroulaient aux pieds des murailles de Barak Varn. Du regard il chercha la monture ailée du seigneur nain, échafaudant mille plans pour l’attirer à lui. Mais ses options s’étaient grandement réduites. Ses troupes se faisaient tailler en pièce par l’adversaire, qui par la force du désespoir était rendu incroyablement tenace. Les Elfes Noirs quant à eux commençaient à déserter le champ de bataille. Sans leur matriarche, et après la traîtrise de leur allié, ils fuyaient pour sauver leur vie.

L’étau se resserrait autour d’Idenoth, et ses ennemis convergeaient vers lui … sauf le prince Uther qui survolait le champ de bataille pour hurler ses ordres et réorganiser les troupes. Une opportunité, une seule était suffisante au dieu pour le terrasser et enfin conquérir sa liberté. Pour se dégager un passage Il projeta des visions de terreurs aux varangurs déjà proche. En vain ! Les barbares comptaient honorer la mission qui leur avait été confiée par Korgann. Sans autre option, la déesse cauchemars défia le seigneur nain. Ces êtres tenant l’honneur en  haute estime était faciles à duper. Après quelques invectives, le seigneur nain chargea de concert avec le démon invoqué des varangurs.

Le démon enfonça profondément ses griffes dans le flanc d’Idenoth, arrachant armure et amas de chaire. Alors qu’il s’apprêtait à asséner un nouveau coup en direction de sa tête, le dieu cauchemars lui étreignit le bras, et dans un soubresaut le lui brisa. Profitant de son élan, il projeta le démon qui roula à terre, et finit sa course plus loin, le bras dans une position improbable. Profitant de l’ouverture, le nain perfora le dieu de sa lance runique. En plein cœur ! Un hurlement strident s’échappa, long et froid comme un hiver sans fin. Peu à peu, le hurlement se transforma en un gémissement … et de gémissement il devint rire.

Idenoth tenait sa proie, il maintenait d’une main la lance fichée dans son corps, retenant par la même occasion  le prince Uther. Il ouvrit grand la gueule près à dévorer le sang du roi. La victoire était sienne !

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La bataille était terminée. Le sol était jonché de cadavres et de mourants dont les râles raisonnaient à travers la plaine. Les rayons du soleil avaient fini par percer les ténèbres et caressaient d’une chaleur apaisante les survivants. Guldur d’Ismar se tenait immobile sur un éperon rocheux. Il avait été paralysé d’effroi lorsque son prince et ami avait été saisi par le dieu cauchemar. Il s’était senti démuni lorsqu’il avait réalisé que ce dernier allait être dévoré, engloutit telle une pèche bien juteuse. Et soudainement Idenoth s’était immobilisé, relâchant son étreinte, permettant ainsi à son prisonnier de s’échapper.  Une boule de lumière jaunâtre s’était matérialisée devant lui, aspirant tout son être. Couche après couche, il disparaissait dans le trou qui béait devant lui. Malgré tous ses efforts, il ne parvenait pas à maintenir son enveloppe physique dans ce monde. Il avait beau se débattre, il était irrémédiablement ramené dans sa dimension. Dans un ultime effort il maudit Marlin Blanchebarbe qui l’avait vaincu.

Avec la disparition du dieu cauchemars, l’ensemble des créatures des ténèbres s’étaient évaporées. Il ne restait plus que les défenseurs victorieux de Barak Varn, et quelques groupes d’Elfes Noirs qui détalaient espérant rejoindre le rivage au plus vite et retourner dans les Îles du crépuscule.  

Dès qu’il aperçut le prince Uther marchant au milieu de ses soldats, Guldur partit à sa rencontre. Après une longue accolade, il interrogea son ami.

- Et maintenant mon prince, que faisons-nous ? 

- Nous allons reconstruire et panser nos blessures.

- Et pour eux ? interrogea Guldur en désignant les varangurs.

Le prince grimaça en constatant que la reine varangurs était toujours en vie. Ses hommes la soutenaient alors qu’elle avançait péniblement une terrible blessure parcourant son flanc. Pour autant, bien qu’affaiblie, une aura de puissance se dégageait d’elle. Nul doute qu’elle survivrait, au plus grand déplaisir des dawis.

- Nous avons prêté serment. Nous allons devoir nous accommoder d’eux pour encore quelques temps.

THE END

Et voilà, c'est la fin! Un compte rendu qui aura été une horreur à écrire. Non pas que les événements n'étaient pas (ou trop) épiques, mais plutôt parcequ'il m'a fallu m'y reprendre intégralement à plusieurs reprises. Les sauvegardes ne se sont pas toujours correctement effectuées, et ça c'est le drame.

Au final, j'espère que vous aurez autant apprécier que moi de suivre cette campagne narrative. Et j'ai plein d'idées pour la prochaine!!

Allez encore les scores à mettre à jour et je serai pret pour le débriefing ... à suivre.